
Guy Dupré a vécu comme un clandestin de la littérature et s’est éteint dans le plus grand secret, le 17 janvier dernier, à presque 90 ans. Les grands médias ne lui ont guère rendu hommage. Peut-être était-il trop grand pour eux. Et trop inactuel. Admiré de François Mauriac, André Breton et Julien Gracq, il laisse derrière une œuvre rare et exigeante, ironique et sophistiquée, qui lui survivra. « Si l’on n’a pas lu Guy Dupré, disait Pol Vandromme, on doit s’interdire de répéter que le grand écrivain méconnu est un bobard romantique. » Il nous avait reçus en 2015 avec une bienveillance et une courtoisie d’un autre âge.