On connaît la répartie de de Gaulle au fameux « Mort aux cons ! »
– Vaste programme, eût-il dit.
Le général ne croyait pas si bien dire. L’un de ses jeunes thuriféraires, salivant à longueur de journée sur les réseaux sociaux, journaliste à La Croix, Laurent de Boissieu – qui porte au passage l’un des noms les plus prestigieux du gaullisme (serait-ce encore l’un de ces innombrables « fils et fille de » qui pourrissent notre quotidien ?) –, vient d’en administrer la preuve. Il traque la bête immonde dans les rangs souverainistes et s’est trouvé une nouvelle cible : Jacques Sapir, au prétexte que ce dernier a donné un entretien à Éléments, « le pire du pire de l’extrême droite », « identitaire racialiste-raciste », « hors du champ de l’acceptable », « Entre le camp national-républicain et l'extrême droite (Éléments), Jacques Sapir doit choisir », « C'est très simple : pour moi il y a un mur infranchissable qui sépare les racialistes (Nouvelle Droite, Identitaires) de tout le reste. Franchir ce mur c'est devenir indéfendable » « j'ai défendu tant de fois Sapir… c'est désormais fini. » (et on en passe).
Autant dire la résurgence de l’hydre nazie sous la forme d’un « fanzine militant » (c’est trop aimable à lui). A-t-il seulement ouvert une fois notre journal, cet ignorantin, au lieu de prononcer des excommunications sentencieuses ?
On imagine bien que c’est cette sorte de saillies universitairement compatibles, au plat conformisme, qui lui ont ouvert les portes du CEVIPOF (Sciences Po) et du CELSA (Sorbonne), où ce robinet d’eau tiède sévit. Ah, la banalité du bien quand elle est assortie à l’expression du rien – quel attelage ! Mais quitte à remplir des fiches de police, autant les rédiger consciencieusement. Pauvre garçon. Il nous est bien arrivé de lire La Croix (et même d’y lire de bons papiers – pas les siens, qu’on se rassure), sans pour autant croire que le quotidien est toujours « le journal catholique le plus anti-juif de France », comme le journal des assomptionnistes se plaisait à se définir au temps de l’affaire Dreyfus.
Ce vigilant devrait exercer du reste son prurit antifasciste et ses manies de purificateur sémantique dans son champ de compétence – le gaullisme – au lieu de nous chercher des poux. Faut-il lui rappeler la France « pays de race blanche » de son grand homme ? Le « Colombey-les-Deux-Églises » plutôt que le « Colombey-les-Deux-Mosquées » ? Faut-il lui rappeler la lettre sur la politique migratoire adressée par grand-papa au garde des Sceaux, Pierre-Henri Teitgen, en 1945, recommandant « sur le plan ethnique » de « limiter l’afflux des Méditerranéens et des Orientaux qui depuis un demi-siècle ont profondément modifié la structure humaine de la France » ?
Non, évidemment !
Qu’il en fasse autant avec nous.
L'équipe d'Éléments
PS : Merci à nos nombreux lecteurs pour les captures d'écran sur les réseaux sociaux.
La maîtrise conceptuelle de @ldeboissieu se signale tout particulièrement dans le domaine de la biologie, où sa réflexion bousculante peut s'appuyer sur une connaissance approfondie des meilleures sources scientifiques.
Rédigé par : Euryale | 16/01/2016 à 13:32
Pour ceux qui, au-delà des insultes, voudraient connaître mon véritable propos:
http://www.ipolitique.fr/archive/2016/01/15/sapir-causeur-elements.html
Rédigé par : Laurent de Boissieu | 18/01/2016 à 15:49
Bof ! très déçu par votre réponse Laurent de Boissieu ! La charge d'éléments est virulente, oui. Mais en gros vous ne répondez pas sur le fond. Leur propos n'ont rien avoir avec votre article, pas un seul moment il parle du FN. C'est votre charge ridicule contre la revue et Jacques Sapir qui est en cause.
Rédigé par : V.Tesson | 18/01/2016 à 16:01
"Bref, il est totalement contradictoire de la part de Jacques Sapir de déclarer le mardi 12 janvier qu'"entre le camp national-républicain et l'extrême droite, le FN doit choisir", puis d'accorder le samedi 16 janvier un entretien à l'organe d'un courant qui - en dépit de convergences en politiques économique ou internationale - représente le pire du pire de l'extrême droite pour un national-républicain (en dehors bien entendu des groupuscules nostalgiques, folkloriques et donc anecdotiques)."
Rédigé par : Laurent de Boissieu | 18/01/2016 à 16:02
Vous faites une fixette sur le support. Sans intérêt c'est le fond de Jacques Sapir qui m'intéresse. Personne ne vous force à lire la revue éléments. Je commence à comprendre le papier de l'équipe d'éléments.
Rédigé par : V.Tesson | 18/01/2016 à 16:08
Mon intention n'est en effet pas de répondre aux insultes (et le sujet n'est pas non plus Jacques Sapir, que je lis avec plaisir sur de multiples autres supports).
Mon intention est simplement de replacer dans leur contexte mes propos, tenus dans une conversation privée à bâtons rompus et divulgués ici sans autorisation.
Rédigé par : Laurent de Boissieu | 18/01/2016 à 16:16
D'après l'image vous expliquez la même chose à Jacques Sapir sur twitter, ce n'est pas une conversation privée ? Pire vous préférez un revue raciste comme Minutes à Éléments ! C'est complètement incompréhensible !
Rédigé par : V.Tesson | 18/01/2016 à 16:23
Encore une fois, même si sur le fond cette note de blog déforme ce que j'ai toujours écrit sur la Nouvelle Droite, je ne répondrai pas davantage à un texte insultant et constituant une violation de correspondance privée. Rien d'autre à ajouter ici.
Bonne fin de journée à vous.
Rédigé par : Laurent de Boissieu | 18/01/2016 à 16:34
Ce que monsieur Laurent de Boissieu appelle une conversation privée concerne plus de 500 personnes sur son mur facebook, l'équivalent d'une salle de spectacle. Plusieurs lecteurs, de son propre mur nous ont fait des captures d'écran, trouvant "absurde" les accusations du journaliste de "La Croix". Des lecteurs - d'après eux - ne connaissant même pas Laurent de Boissieu. Voila pourquoi nous avons publié quatre à cinq formules de sa page facebook, formule que l'on retrouve aisément sur son compte twitter.
Rédigé par : L'équipe de la revue Éléments | 18/01/2016 à 18:16
Nous remarquons que sur le blog de Laurent de Boissieu, à propos de son article les commentaires sont fermés. Amusant ! Non ?
Rédigé par : L'équipe de la revue Éléments | 18/01/2016 à 18:22
MDR ! Ce journaliste est un clown !
Rédigé par : V.Tesson | 18/01/2016 à 19:22
"Des lecteurs - d'après eux - ne connaissant même pas Laurent de Boissieu."
Impossible, comme je vous l'ai déjà indiqué sur Twitter - où vous prétendiez alors que cela venait d'"amis" à moi - avec copie pour vous du paramètre Facebook en question.
"Voila pourquoi nous avons publié quatre à cinq formules de sa page facebook, formule que l'on retrouve aisément sur son compte Twitter."
Faux, justement pas toutes et elles sont décontextualisées (mais apparemment certaines choses vous dépassent... de même que différencier un individu de son nom de famille ou de son employeur).
Injure, mensonge (cette note de blog déforme ce que j'ai toujours écrit sur la Nouvelle Droite) et divulgation de conversation privée (cf. la jurisprudence certes non fixée de la Cour de cassation sur les paramètres du mur Facebook et le nombre d'abonnés): cela fait beaucoup.
Bon vent, je vous laisse, ainsi que vos fans, m'injurier en me réservant bien entendu le droit de donner une suite judiciaire à votre publication.
Rédigé par : Laurent de Boissieu | 18/01/2016 à 20:09
La formule "amis" dans le sens de facebook, ils sont "amis" avec vous mais pas personnellement. Mais je ne suis pas votre interlocuteur de facebook ou de twitter. Je ne m'occupe que de mettre en ligne les articles. Impossible de vous répondre plus en détail pour le reste. Voir avec la rédaction.
Bonne soirée
Rédigé par : L'équipe de la revue Éléments | 18/01/2016 à 20:44
Il est super en colère ! :-) Souvenir que Renaud Dely lui avait eu un peu plus d'humour au moment de sa réponse.
Rédigé par : Guillaume Lenormand | 18/01/2016 à 21:51
Effectivement 500 c'est beaucoup ! Sur un plan juridique je vois mal un juge aller dans votre sens. À moins de prouver qu'ils ont eux même pénétrer sur votre mur facebook. D'après mes souvenirs la jurisprudence concernait un employeur ce qui n'a rien avoir et l'employeur n'a pas été condamné pour violation de vie privée mais licenciement abusif. La c'est un organe de presse, pas facile et surtout vous êtes journalistes.
Rédigé par : Anne-Laure | 18/01/2016 à 23:42