Figaro : L'essayiste et philosophe n'aime ni nos élites, ni la mondialisation, ni le libéralisme. Il voit venir avec intérêt « le moment populiste » dont il décrit les facettes dans un livre ambigu mais érudit.
«Je ne suis pas sûr que les élites et le prolo moyen respirent le même air», nous dit Alain de Benoist. Cet homme est un étrange sujet d'étude. Il nous reçoit dans son pied-à-terre parisien du côté de la rue de Charonne, en plein Paris populaire reconquis par les bobos. Philosophe graphomane, traduit un peu partout, surtout en Italie, nous dit-il, il est de ceux qui n'aiment pas écrire une page sans citer au moins trois ou quatre auteurs. Ainsi passe-t-on, en quelques lignes, de Walter Lippmann, éditorialiste américain des années trente, à Cornelius Castoriadis, philosophe politique, ou l'historien Christopher Lasch, pourfendeur de la «culture du narcissisme». Cet homme de soixante-dix ans passés est un gros lecteur, précédé d'une réputation sulfureuse de banni du débat intellectuel. Il a fondé la Nouvelle Droite dans les années soixante-dix, après quelques années de militance dans ...
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